La modularisation de la formation : et si se former ne prenait pas beaucoup de temps ?

Si l’Université de l’Ingénierie conçoit de façon différente ses formations en y appliquant ses partis-pris pédagogiques, ce n’est que pour mieux les concevoir dans une logique de modularisation. Fini les semaines entières de formation ! En quoi cela consiste-t-il exactement ? Il s’agit de d’envisager un parcours de formation en plusieurs modules distincts qui répondent chacun à des objectifs précis de formation et tiennent compte des acquis de l’apprenant. On vous invite à découvrir les prémices de la modularisation et ses bienfaits !

 

La modularisation : la création du process

La modularisation est un process dont l’Université de l’Ingénierie a été le précurseur en 2012. Née du besoin de repenser des parcours de formation trop longs et trop denses en informations pour les apprenants, l’UdI a remis à plat la conception des formations avec tous les acteurs qui y participent lors du Printemps des Projets. L’objectif ? Envisager la modularisation comme une solution au problème de surcharge cognitive, qui ne permet pas à l’apprenant de mettre régulièrement en application les connaissances acquises en formation. L’idée est de séquencer les parcours de formation avec la construction d’un cahier des charges pour chaque niveau et chaque thème de toutes les formations.

La formation Génie Signalisation est un parfait exemple de la mise en pratique de la modularisation. Le métier Signalisation proposait initialement deux modules de formation : GS1 et GS2. Ces formations duraient 3 semaines chacune avec énormément d’informations à enregistrer pour les apprenants. L’UdI a donc été sollicitée pour procéder à la refonte de cette formation. Après 10 mois de travail en co-conception avec une équipe de 25 personnes et des ingénieures pédagogiques de l’UdI, la formation GS a pu être lancée sous 9 modules. (On en parle plus précisément ici).

 

Un process qui soutient la bonne montée en compétence des apprenants

Si la modularisation permet de présenter une offre de formations par spécialité et par niveau (on distingue 4 niveaux : connaissance de base du sujet, application et mise en œuvre des principes et des règles, maîtrise de l’ensemble du sujet et maîtrise approfondie), elle permet avant tout à l’apprenant de construire son portefeuille de compétences pour qu’il puisse s’en servir au bon moment tout au long de sa carrière.

Au préalable, il est essentiel de manager le projet de montée en compétence par l’analyse des besoins. Pour cela, l’ingénieur pédagogique doit régulièrement changer de casquette et agir comme :

  • Un chef de projet : pour gérer au mieux les étapes fondamentales d’un projet, analyser les coûts et les risques, etc.
  • Un ingénieur pédagogique : pour veiller à co-concevoir la meilleure réponse pédagogique possible en veillant à la densité, le choix des bons formats etc.
  • Un consultant : cette compétence apparaît de plus en plus prégnante dans les projets car les experts métiers doivent parfois être challengé pour répondre à des questions qu’ils ne se seraient pas posé naturellement. Par exemple : le contexte de votre besoin s’inscrit-il dans le cadre d’une évolution stratégique, fait-elle l’objet d’une conduite du changement ou alors, avez-vous pensé aux cibles secondaires, aux entreprises externes ?

 

Cette phase est essentielle pour assurer sa juste montée en compétence. De plus, déterminer le bon niveau de formation permettra à l’apprenant de mettre en application immédiatement ce qu’il a appris pour transformer cet apprentissage en véritable compétence. Car en réalité, sans pratique il est difficile de garder une information en mémoire dans le temps. D’ailleurs, les apprenants peuvent oublier jusqu’à 80% des informations en l’espace d’un mois. Prendre en compte la courbe de l’oubli dans son parcours de formation prend tout son sens ! C’est pour l’apprenant un facteur de réduction de stress, de temps et lui offre une sérénité au quotidien.

 

L’outil LUDIC pour réduire les marges d’erreur d’orientation

Comme tout process, la modularisation a ses avantages comme ses limites, parmi elles, on peut notamment évoquer les erreurs d’orientation. En effet, il est parfois difficile de déterminer le juste niveau et le bon thème de formation pour répondre aux besoins de l’apprenant. Ainsi, l’UdI a conçu LUDIC, un outil d’auto-positionnement qui garantit à tous les apprenants une formation adaptée à leurs connaissances. Les stagiaires peuvent se tester en ligne en répondant à quelques questions, ils connaîtront leur score et évalueront leur niveau de départ pour intégrer la bonne information. Grâce à Ludic, l’UdI a réduit ses marges d’erreur, passant de 20% à 10% de marge. Pour intégrer une formation individualisée, n’attendez plus, testez-vous ici.