L’UdI développe depuis de très nombreuses années une pédagogie qui s’appuie sur le graphisme, c’est devenu un élément essentiel de ses formations. Le design graphique est en effet un outil de transmission et de médiation du savoir. En tant qu’outil, il permet d’agencer des informations, d’orienter le regard et d’organiser un contenu.
Dans le cadre de la formation, le design graphique transforme la demande initiale de l’ingénieur pédagogique vers une représentation éducative. Combiné à la pédagogie, le rôle d’un designer graphique est de créer des supports visuels qui permettent de simplifier le sujet et de le rendre compréhensible lorsqu’il est difficile pour les formateurs d’expliquer une notion complexe aux apprenants.
Le schéma transmet simplement un concept compliqué car il utilise les trois leviers de l’apprentissage : l’attention, la compréhension et la mémorisation. L’information apprise lors de la formation restera stockée plus longtemps dans la mémoire de l’apprenant : une étude de Richard Mayer, psychologue américain, a démontré que l’apprentissage est amélioré de 82% lorsque le texte est associé à une image.
Pour comprendre comment fonctionne la mémoire, il faut d’abord comprendre comment fonctionne le cerveau. L’idée étant que l’apprentissage doit passer par l’utilisation globale du cerveau : les stimuli visuels suscitent l’esprit de synthèse, avec une vision globale et immédiate d’un schéma, et l’esprit d’analyse sert à visualiser et comprendre chaque élément.
L’objectif en passant par l’utilisation globale du cerveau active la mémoire à long terme plutôt que la mémoire à court terme et donc une meilleure mémorisation pour les apprenants. Le travail du designer graphique est alors essentiel dans le cadre de l’ingénierie pédagogique pour un ancrage mémoriel renforcé.
A titre d’exemple, à l’Université de l’Ingénierie, un des objectifs principaux est la compréhension de processus étape par étape. En cela, l’utilisation de schémas réduit la surcharge cognitive de l’apprenant et permet d’apprendre plus facilement quand les éléments sont affichés au fur et à mesure, d’autant plus lorsqu’il y a beaucoup d’information. Avec un nombre important d’informations, l’apprenant est vite perdu. Grâce au travail collaboratif avec le formateur, le graphiste et l’ingénieur pédagogique, les informations moins importantes ont été supprimées pour garder une hiérarchisation plus efficace des données. De plus, l’équipe fait en sorte que les éléments s’affichent étape par étape au cours de la présentation, ce qui n’était pas le cas auparavant où le schéma apparaissait d’un bloc. Ainsi, l’apprenant est alors plus en capacité d’apprendre et de suivre facilement le processus au fil de la formation.
Ne négligeons pas le côté ludique de l’apprentissage ! A l’Université de l’Ingénierie, il est primordial d’apprendre en se divertissant. En utilisant des éléments graphiques et visuels attrayants, les méthodes ludiques permettent de stimuler l’engagement des apprenants. Les jeux, les infographies et les simulations visuelles créent des expériences immersives qui favorisent la compréhension en rendant l’apprentissage interactif et concret. Les apprenants, en interagissant avec des éléments visuels et des scénarios, renforcent leur capacité à résoudre des problèmes et à appliquer des connaissances dans des situations réelles. Le graphisme devient ainsi un véritable levier pédagogique, rendant l’acquisition de compétences plus dynamique et durable.