La minute du formateur

Bonjour Arnaud quelle est la formation ou quelles sont les
formations que tu animes ?

J’interviens pour Addoc Formation sur 2 modules, « Manager les
risques au cœur des projets »
et sur les « Projets complexes » en sachant que
la formation de niveau perfectionnement « Les risques au cœur des projets » est
un point d’entrée pour les « Projets complexes ».

Depuis combien de temps formes-tu ?

Si je fais le calcul, cela fait 25 ans… 25 ans dans le domaine
professionnel, mais comme je ne peux pas m’empêcher de transmettre, je suis
aussi moniteur d’avion et moniteur de plongée et d’apnée.

 Quel est ton parcours ?

J’ai une formation initiale d’Architecte. Quand on est dans
une entreprise comme la SNCF, quand je dis Architecture, je ne parle pas des
architectures systèmes, mais de bâtiment, de briques, de bois et de béton. J’ai
donc exercé la profession d’Architecte et puis à un moment donné, j’ai eu la
possibilité de commencer à former des personnes et le virus a été pris. Ça fait
25 ans que je fais de la formation et aussi de l’accompagnement.  Je
me rends régulièrement dans les équipes projets pour les aider sur des problématiques
particulières lorsque c’est nécessaire. Le métier d’architecte a un
rapport avec les ouvrages d’art. Même si je ne suis jamais intervenu dans
le domaine des ouvrages d’art c’est quelque chose qui m’est connu. Le calcul de
structure, la résistance des matériaux font partie de mes bagages de base.

Qu’apprécies-tu en tant que formateur à l’UdI ?

Le cadre de travail ainsi que les équipes de l’UdI font tout pour
que les formations apportent le maximum aux apprenants. C’est très agréable et
très productif.

Qu’est-ce qui te semble important dans l’animation de tes
formations ? Y a-t-il des points de vigilance ? 

Ce qui est important, c’est avant tout que cette formation apporte quelque
chose aux apprenants, c’est-à-dire qu’elle réponde à leurs besoins quotidiens et de terrain. Et puis dans la forme, on peut d’autant mieux apprendre
quand on le fait dans la joie et la bonne humeur. Donc être capable d’être sur
des formats très interactifs et joyeux, avec des discussions et des
échanges qui amènent directement du contenu. C’est un peu notre façon de voir
les choses chez ADDOC. Une formation qui n’est pas participative, qui n’est pas
active, qui ne fait pas « faire » aux participants n’a pas de sens. On ne fait
pas de l’enseignement, on fait de la formation professionnelle.

Les points de vigilance concernent les personnes en surcharge de
travail qui lorsque l’on est sur des formations à distance auront par exemple
leur écran éteint. On essaie dans ce cas de négocier dès que possible pour que
les apprenants soient présents avec caméra allumée, sinon on a des personnes
qui passent à côté de leur formation parce qu’elles font autre chose en
parallèle.

Une astuce pour maintenir l’attention de tes stagiaires et
favoriser l’apprentissage ? 

Notre leitmotiv est un des grands principes pédagogiques : ne pas
dire – faire dire, ne pas faire – faire faire
, donc là de toute façon oui, c’est
la meilleure façon d’emmener directement des apprenants vers une acquisition
qui va leur servir à quelque chose.

Quel est ton meilleur souvenir en formation ? 

Mes meilleurs souvenirs, c’est lorsqu’on intervient depuis
plusieurs années dans certaines entreprises (c’est le cas avec l’UdI et la SNCF)
et de retrouver des personnes 2 ans ou 3 ans plus tard qui nous disent « J’ai
toujours les photos des travaux qu’on avait faits ensemble, je les ai sorties
il y a 6 mois parce que j’avais besoin de retrouver quelque chose.
». Ces
retours d’expérience, c’est la preuve que nous avons apporté quelque chose qui donne
du mieux-être dans le travail, c’est pas mal !

Ton référent formation : Maître Yoda pour l’auto-apprentissage ou
Robin Williams dans le Cercle des poètes disparus pour l’émulation collective

Nous ne sommes pas dans l’auto-formation ou l’auto-apprentissage !
La difficulté, mais aussi une opportunité des humains, c’est qu’ils
peuvent apporter aux autres des choses qu’ils ne peuvent pas s’apporter à
eux-mêmes. On serait plutôt du côté de Robin Williams à la fois avec le
sens apporté au travail et puis à la fois avec la méthodologie, les techniques,
les outils qui permettent aux apprenants de travailler de façon
plus efficace, et aujourd’hui de façon plus efficiente dans leur quotidien. C’est
un beau métier.