La minute des formatrices

Quelles sont les formations que vous animez toutes les deux à l’UdI ?

Ségolène : Avec mes collègues de la cellule gabarit chez SNCF Réseau, j’anime des formations en Ingénierie de conception et de maintenance dans le domaine du gabarit. Côté ingénierie de conception, nous organisons 2 sessions différentes : une à destination des spécialistes gabarit en Pôle Régional Ingénierie (PRI), l’autre à destination des agents d’études en PRI. Côté Ingénierie de maintenance, nous animons une session à destination des responsables gabarit en Infrapôle. Depuis peu, nous avons créé avec Camille une nouvelle formation sur le perfectionnement en études de courbe à destination d’agents en PRI voulant acquérir la double compétence courbe / gabarit.

Camille : J’anime les formations sur le domaine du tracé de la voie pour lequel nous avons 3 formations différentes (3 niveaux, de l’initiation au perfectionnement) et des formations sur les études de rectification de courbe : un 1er niveau pour l’initiation et le perfectionnement avec Ségolène

Depuis combien de temps formez-vous toutes les 2 ?

S. : Depuis mon arrivée à la SNCF donc depuis 4 ans

C. : Cela fait bientôt 5 ans

Quel est votre parcours ?

S. : J’ai fait une école d’ingénieur à l’issue de laquelle j’ai obtenu mon diplôme d’ingénieur. J’ai ensuite intégré la SNCF à la suite de mon stage de fin d’études en dynamique ferroviaire.

C. : Mon parcours est à peu près similaire, j’ai fait une école d’ingénieur (laquelle) et par la suite, j’ai intégré la Direction technique de SNCF Réseau.

Qu’appréciez-vous en tant que formatrice à l’UdI  ? 

Nous apprécions beaucoup l’expérience qui est proposée aux stagiaires avec cet environnement serein, propice à l’apprentissage :  les locaux sont agréables avec pour la tisanerie les canapés, la table de ping-pong, les plantes, les sièges massant, etc. Nous apprécions aussi la qualité des services et de l’accueil mis en place par l’UdI pour faire en sorte que chacun se sente bien.

Qu’est-ce qui vous semble important dans l’animation de vos formations ? Y a-t-il des points de vigilance ? 

Ce qui nous semble important déjà, c’est de réussir à garder attentif les différents participants, notamment en alternant les exercices.  C’est aussi d’avoir l’envie de transmettre, d’avoir finalement cette capacité de vulgariser les sujets pour pouvoir les rendre accessibles, surtout que nous faisons des formations très techniques. Le risque est donc de perdre les gens au fur et à mesure, il y a beaucoup de niveaux transverses, il faut vraiment réussir à garder tout le monde éveillé et leur donner envie de continuer.

 

Justement y a-t-il des astuces pour maintenir l’attention des stagiaires et favoriser l’apprentissage ?

Grâce aux méthodes d’apprentissage pédagogique, nous essayons de ne pas faire que du théorique. Nous alternons systématiquement avec des exercices de mise en pratique. Nous essayons de proposer des travaux de groupe ou des quizz quand nous le pouvons, afin d’interpeller les stagiaires. Pour les maintenir vraiment attentifs à la formation, nous essayons, quand c’est possible, de ne pas mettre les sujets trop compliqués en fin de journée ou après le déjeuner et de les décaler à un moment plus opportun dans la journée.

Quel est votre meilleur souvenir en formation ? 

Nous n’avons pas de mauvais souvenir en tous les cas !  Un bon souvenir pourrait être cette formation pilote que nous avons animée à 2 et sur laquelle justement nous avions dû regrouper nos 2 compétences pour créer un module complet et transverse répondant aux besoins des participants. C’est à la fin de la première session pilote que nous avons senti qu’il y avait un vrai engouement des stagiaires pour la formation, et cela nous a fait bien plaisir. Jusqu’à présent, nous animions des formations qui existaient déjà, là c’est vraiment un module que nous avons créé de toute pièce ensemble.

 

Votre référent formation : Maître Yoda pour l’auto-apprentissage ou Robin Williams dans le Cercle des poètes disparus pour l’émulation collective ?

C’est un peu les deux parce que, dans certains modules, comme pour cette formation technique, l’émulation collective est très importante. Cela permet le partage de pratiques intéressantes au sein des établissements, la transmission d’astuces sur l’utilisation des logiciels de calculs, etc. D’un autre côté, nous pensons aussi que l’auto-formation est importante parce que tout le monde n’a pas le même rythme et il est important que chacun ait le temps nécessaire pour assimiler à son rythme les nouvelles connaissances sans être perdu.