Concevoir une formation

Concevoir une formation n’est pas aussi facile qu’on pourrait l’imaginer. Comment faire pour qu’elle soit parfaitement adaptée aux besoins mais aussi dans le temps ? On a tous fait l’expérience de formations que l’on n’a pas mises en pratique tout de suite dans le travail et qui ont très vite été oubliées. Pour répondre à ce dilemme, l’UdI a élaboré une méthode de conception qui s’appuie sur ses partis-pris pédagogiques qui sont devenus notre ADN. L’objectif : garantir une montée en compétence des apprenants immédiatement mobilisable dans leur quotidien professionnel. C’est possible ? Oui, si on respecte des étapes-clés. Plongez dans les coulisses de la conception d’une formation de l’UdI !

Tout commence par l’émanation d’un besoin, par exemple s’il existe une dimension stratégique au sujet. Comment faire ? L’UdI reçoit une demande de montée en compétence  et détermine si elle peut y apporter une réponse pédagogique. Si oui, le processus s’enclenche.

  • À la suite de la réception d’une demande de montée en compétence, nous analysons si nous sommes en mesure de répondre à cette demande, si oui, la première étape démarre avec la constitution de l’équipe projet. Elle est systématiquement composée d’un ingénieur pédagogique, d’un expert métier, et du formateur ou de l’intervenant interne ou externe qui animera la formation. Cette équipe est chargée d’analyser en profondeur le besoin des apprenants et va également s’appuyer sur des outils pour jalonner chacune des étapes de la réponse pédagogique. Ils doivent être à la fois faciles à utiliser pour les apprenants ; simples à maintenir et à faire évoluer et être des solutions accessibles à tous les profils d’apprenants quels que soient leur rapport au digital ou leur âge. Cela peut prendre la forme de quizz, de podcasts, de vidéos, l’ensemble des outils propriétaires de l’UdI en est une illustration à l’image de Ludic, notre outil d’auto-positionnement. L’apprenant est autonome mais n’est jamais seul. Et si les parcours de formations peuvent se faire en « blended learning », autrement dit en mêlant distanciel et présentiel, chaque stagiaire est accompagné et est en contact permanent avec son formateur.
  • Au cours de la deuxième étape, les équipes pédagogiques vont approfondir et formaliser les besoins du stagiaire et de l’entreprise. C’est cette étape qui va conditionner la réponse pédagogique, sa durée et ses modalités.
  • Cap sur la troisième étape. Les équipes pédagogiques vont s’atteler sur la construction de l’offre pédagogique et de ses modalités. C’est une étape qui intègre de nombreux éléments. Cette approche, via une matrice « maison » nous permet de gagner du temps, et d’homogénéiser les questions indispensables à se poser pour que la réponse pédagogique soit la plus parfaite possible. C’est un point important, il faut éviter des formations trop chronophages et adapter le temps d’apprentissage au plus juste. Cela peut conduire l’équipe des ingénieurs pédagogiques à proposer une offre modularisée qui permettra à chacun de construire son parcours de formation. Dans la conception de la réponse pédagogique, il y a pour chaque besoin de montée en compétence une réponse pédagogique spécifique, c’est pourquoi nous parlons de besoin de montée en compétence et pas de formation. Il faut comprendre que la formation ne répond pas à l’ensemble des besoins. Il n’y a pas de réponse toute faite au préalable. Cette réponse pédagogique peut prendre plusieurs formes :  événement, formation en présentiel ou hybride, accompagnement individualisé, pédagogie immersive, conférence, mooc, réalité virtuelle, … De plus, les équipes vont déjà très loin dans cette étape puisqu’elles intègrent même la façon dont chaque salle doit être configurée si c’est une réponse pédagogique intégrant du présentiel. La réponse pédagogique va donc être pensée et écrite dans sa globalité. Le besoin de monté en compétences a bien une réponse !
  • La quatrième étape est consacrée à l’évaluation des formations pour mesurer la pertinence de la réponse pédagogique et la faire évoluer pour plus d’agilité. C’est aussi un moyen pour les stagiaires de monter en compétence et de mettre en pratique leurs connaissances. Une fois validée, la formation peut commencer.
  • Et si la conception d’une formation est un processus complexe, la cinquième étape ne l’est pas. L’UdI envisage la formation comme une expérience globale, l’équipe va donc conceptualiser l’accompagnement pédagogique et les outils associés avant, pendant et après l’apprentissage. L’Université s’appuie notamment sur la plateforme pédagogique brevetée « MonCap ».
  • Pour finir, la dernière étape n’est autre que la maintenance d’une formation. C’est un facteur essentiel à prendre en compte. En post formation, l’ingénieur pédagogique s’assure du bon niveau de la formation dispensé au stagiaire en effectuant une veille régulière sur le contenu via les évaluations des stagiaires. L’évaluation prévient les possibles ajustements de formation pour répondre pleinement aux besoins du stagiaire ou aux évolutions des besoins de l’entreprise, des COPILS réguliers sont ainsi organisés avec l’équipe de co-conception pour s’assurer d’une adaptation continue. Les réponses pédagogiques sont donc bien évidemment adaptables dans le temps et non figées.

L’application de ces partis pris a déjà permis la concrétisation de 275 formations dans 4 domaines : le management de projets, les formations techniques, le management/efficacité personnelle et le système ferroviaire. Un cinquième domaine, l’Ingénierie de formation vient de faire son entrée et on va s’en reparler très bientôt !