Le Pacte Vert Européen et son impact sur les transports
Yann Seimandi, représentant de la Commission européenne en tant que Policy Officer a partagé sa vision sur l’importance du transport dans le cadre du Pacte Vert Européen. Son discours a mis en avant les objectifs de l’Union Européenne pour décarboniser le secteur des transports et les initiatives en cours pour atteindre ces objectifs.
Les élections européennes, prévues pour le 9 juin, joueront un rôle essentiel dans la mise en œuvre des initiatives du Green Deal. Depuis 2019, la nouvelle Commission Européenne a introduit ce Pacte Vert et fixe des objectifs clairs pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
Yann Seimandi a souligné que le secteur des transports représente environ 25% des émissions totales de l’UE, faisant de sa décarbonisation une priorité majeure. Il a détaillé plusieurs objectifs clés pour les transports dans le cadre du Green Deal :
- Neutralité Carbone d’ici 2050 : l’objectif est d’atteindre la neutralité carbone pour toutes les industries, y compris les transports.
Réduction des émissions d’ici 2030 : un objectif intermédiaire qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55% d’ici 2030. Cela nécessite des efforts concertés de tous les secteurs, y compris les citoyens et les industries. - Électrification et carburants alternatifs : l’augmentation de l’électrification des chemins de fer et le développement de technologies de carburants alternatifs, tels que les trains à hydrogène et à batterie, sont des composants critiques. Aujourd’hui, environ 57% des chemins de fer européens sont électrifiés avec l’objectif d’augmenter cette part.
- Doublement du trafic de passagers à grande vitesse : l’un des objectifs ambitieux est de doubler le trafic de passagers à grande vitesse d’ici 2030. Cela inclut des initiatives pour améliorer les services de billetterie et l’interopérabilité entre les opérateurs ferroviaires.
- Développement du fret ferroviaire : le Green Deal prévoit également de doubler le trafic du fret ferroviaire d’ici 2050. Cela se fera par étapes avec des jalons en 2030, 2045 et 2050 pour standardiser et améliorer les infrastructures de fret.
Pour Yann Seimandi, l’un des principaux défis est le développement et la modernisation des infrastructures. Il a souligné l’importance de l’harmonisation des normes techniques à travers l’Europe pour assurer l’interopérabilité des réseaux de transport. Par exemple, la standardisation des compteurs énergétiques et des systèmes d’accouplement automatique numérique (DAC) est essentielle pour améliorer l’efficacité opérationnelle.
La numérisation joue un rôle important dans l’optimisation des capacités et l’efficacité des réseaux de transport. Yann Seimandi a mentionné que la gestion numérique de la capacité et la billetterie numérique sont des priorités pour la Commission européenne. Ces initiatives vont permettre une gestion plus transparente et plus efficace des réseaux de transport en augmentant la capacité de 15% grâce à la numérisation.
Yann Seimandi a également parlé des innovations technologiques comme les trains à hydrogène et à batterie. Actuellement, environ 57% des lignes ferroviaires européennes sont électrifiées et il est nécessaire d’augmenter cette part pour réduire les émissions. Là où l’électrification n’est pas possible, les carburants alternatifs offrent des solutions viables. Par exemple, les trains à batterie nécessitent des infrastructures de recharge standardisées à l’échelle européenne.