Génie Signalisation : Arnaud SIBOURG, Développeur, Formateur et Relecteur fond de salle

Quelle est votre fonction aujourd’hui à la SNCF ?
Je suis agent d’étude en signalisation ferroviaire, en Plan Technique. Concrètement, je réalise des études plan technique sur des postes d’aiguillage informatisés et je contribue à l’écriture des référentiels pour le métier Plan Technique à la Direction technique.

Pourquoi avoir fait le choix de participer à la création de cette formation ?
En tant que Direction technique, on avait envie et besoin que les sujets sur les postes informatiques soient connus et reconnus au sein des formations. Ces sujets ont été peu abordés lors de la précédente formation Génie Signalisation. C’est la raison pour laquelle j’ai été sollicité pour participer à la co-conception de la refonte de cette formation.

Quel a été votre rôle concrètement ?
J’ai été développeur formateur sur le module GS5 qui concerne les postes. Dans ce module, il y a une journée consacrée aux postes informatiques qui comprend les IHM et les modules d’enclenchement. Lors de cette journée, les apprenants manipulent sur une plateforme d’essai Mistral.
J’ai également été en fond de salle pour de nombreux modules : GS1 sur les Généralités, GS3 sur les Aiguilles et Signaux, GS4 sur les Enclenchements et GS9 qui concerne les Passages à niveau. Je m’assurais qu’il y ait une belle homogénéité dans les informations et une bonne compréhension des supports de la part des apprenants.

Qu’est-ce que cela vous a apporté de participer à la conception de cette formation ?
J’ai rencontré beaucoup de collègues que je ne connaissais pas et c’est important dans nos métiers techniques de développer un réseau professionnel. On a une grande diversité d’installations sur le RFN, et connaître des collègues qui maîtrisent d’autres sujets a un grand intérêt dans nos métiers.
D’un point de vue personnel, cette expérience m’a permis de me remettre en question sur ma manière d’aborder la pédagogie lorsque j’étais formateur. En effet, une partie du contenu que j’ai exposé était un ajout par rapport à la précédente formation GS. Je redoutais qu’il soit ennuyeux et peu compréhensible. Finalement, le contenu a été bien accepté par les apprenants !

Avez-vous rencontré des difficultés pendant la conception de la formation ? Si oui, lesquelles et comment les avez-vous surmontées ?
Ce qui était particulièrement difficile dans la conception de cette formation c’était de savoir où placer le curseur, c’est-à-dire jusqu’à quel niveau d’information technique on doit aller. Personnellement, je préfère me concentrer sur la présentation des bases tout en m’assurant qu’elles soient bien comprises, tandis que d’autres développeurs voulaient être plus exhaustifs. Il a donc fallu concilier les différences de points de vue entre les nombreux co-concepteurs pour maintenir une certaine cohérence entre les modules et pour éviter des écarts de difficulté trop importants.
Nous avons donc tous fait des compromis pour que la formation GS soit la plus qualitative possible et que nous soyons tous satisfaits du travail produit.

Retenteriez-vous l’expérience ?
Oui bien sûr, mais pas dans l’immédiat ! Cette expérience a demandé beaucoup d’investissement, tant en phase de conception, de formation et de fond de salle. Et en ayant assisté aux modules antérieurs en fond de salle, j’ai pu prendre note des modifications à apporter à mes propres supports, ce qui est une bonne chose, mais qui a nécessité de réaliser une deuxième fois le travail.

Conseillerez-vous à des collègues de participer à ce type de projet ?
Oui tout à fait ! Elle permet d’en apprendre beaucoup sur nos métiers mais aussi sur la posture de formateur. Il faut juste ne pas craindre de devoir se remettre en question car à l’issu du pilote, beaucoup de contenu a dû être ajusté, parfois juste pour de la forme et parfois plus en profondeur.

Si vous deviez définir en un mot cette expérience ?
Prenante.
Avec tous les co-concepteurs, nous avons participé à cette expérience en y investissant du temps et d’énergie pour remplir l’objectif final de délivrer la formation et que le contenu créé soit compris des apprenants. C’est chose faite et c’est une belle victoire !